Source spiroubobine

Une grande enseigne semble-t-il. Une grande franchise semble-t-il …

Avec mes amies nous nous posons bien des questions, non pas sur leurs marchandises quoique il ne faut pas y aller de trop bonne heure le matin sous peine d’avoir du pain congelé sans vous en avertir bien entendu.

Non nos interrogations vont au personnel de cette enseigne.

Nous savons très bien qu’une école de vente qui enseignerait

-           l’impolitesse,

-           la manière de se comporter pour se foutre des clients avec selon le cas une pointe de racisme,

-          l’invisibilité des clients ça s’est le plus facile : vous êtes dans le magasin, une vendeuse au tél, une autre qui papote gentiment,  avec celle qui semble être chef,  sur les cookies « et si on les étalait ? ». Pendant ce temps vous attendez. Au bout de 5 minutes de ce petit jeu,  personne ne m’a adressé la parole, ni bonjour, ni quoi, ni me*de,  je suis partie acheter mon pain à 100 m à la Fromenterie.

Et on pourrait vous en sortir à la pelle des exemples. Nous nous disons donc qu’une école de vente de ce type n’existe pas, il leur a donc fallu l’inventer. Ils l’ont appelée l’école des plus mauvaises manières, et ça marche à plein tube ! A Bagnols sur Cèze, les 2 magasins ont envoyé leurs vendeuses dans cette école « de manières », le magasin de Pont Saint Esprit également. Je pense qu’ils doivent organiser des compétitions du genre, en tout cas c’est bien le magasin de l’ancien centre commercial Champion qui l’emporte haut la main.

Je me demande quand même si la gangrène ne se situe pas au plus haut niveau de cette chaîne. J’ai envoyé plusieurs mails au fur et à mesure des incidents, je n’ai jamais eu aucune réponse.

Serait-ce tout le Gard qui envoie ses vendeuses dans cette école des mauvaises manières ? Serait-ce national ? J’attends vraiment vos retours sur ce grand sondage national, j’ai hâte de savoir si c’est nous qui sommes particulièrement gâtés ou bien si c’est plus large

C’est certainement la dernière fois que j’aurai à m’adresser à vous. La force aérienne a bombardé les tours de Radio Portales et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas marquées d’amertume mais de déception, et seront le châtiment moral de ceux qui ont trahi leur serment : les soldats du Chili, les commandants en chef titulaires et l’amiral Merino, qui s’est promu lui-même, sans oublier Monsieur Mendoza, général perfide qui, hier encore, manifestait sa fidélité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd’hui vient de s’autoproclamer directeur général des carabiniers.

Devant ces faits, il n’y a qu’une seule chose que je puisse dire aux travailleurs : je ne démissionnerai pas ! Placé à un tournant historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je suis certain que la semence déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours. Ils ont la force, ils pourront asservir, mais les processus sociaux ne s’arrêtent avec le crime ni avec la force.

L’histoire nous appartient et ce sont les peuples qui la font.

Travailleurs de ma patrie,

Je tiens à vous remercier de votre loyauté de toujours, de la confiance que vous avez déposée en un homme qui ne fut que l’interprète des grands désirs de justice, qui donna sa parole de respecter la Constitution et la loi, et qui l’a tenue.

Dans cet instant ultime, le dernier où je puisse m’adresser à vous, je vous demande que vous mettiez à profit cette leçon : le capital étranger et l’impérialisme, unis à la réaction, ont créé le climat pour que les forces armées rompent leur tradition, celle que leur enseigna le général Schneider et que réaffirma le commandant Araya, qui tombèrent victimes de la même couche sociale qui, aujourd’hui, attend bien au chaud qu’une main étrangère lui rende le pouvoir pour continuer à défendre ses profits et ses privilèges.

Je m’adresse tout d’abord à la modeste femme de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l’ouvrière qui a travaillé plus, à la mère qui a compris de notre préoccupation pour les enfants.

Je m’adresse aux travailleurs des professions libérales qui ont eu une conduite patriotique, à ceux qui ont agi contre la sédition encouragée par les organisations corporatives, ordres de classe qui ne cherchent qu’à défendre les avantages que la société capitaliste n’accorde qu’à une poignée.

Je m’adresse à la jeunesse, à ceux qui chantèrent et communiquèrent leur joie et leur esprit de lutte.

Je m’adresse à l’homme du Chili, à l’ouvrier, au paysan, à l’intellectuel, à tous ceux qui seront persécutés… car dans notre pays le fascisme s’est déjà fait connaître depuis longtemps dans les attentats terroristes, faisant sauter les ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et les gazoducs, bénéficiant du silence de ceux qui avaient l’obligation d’assurer la défense… L’histoire les jugera !

Radio Magallanes sera sûrement réduite au silence, et le son tranquille de ma voix n’arrivera plus jusqu’à vous.

Peu importe, vous continuerez à l’entendre, je resterai toujours à vos côtés ; mon souvenir sera au moins celui d’un homme digne qui fut fidèle à la loyauté des travailleurs.

Le peuple doit se défendre, mais pas se sacrifier. Le peuple ne doit pas se laisser cribler ni écraser, mais il ne doit pas non plus se laisser humilier.

Travailleurs de ma patrie,

J’ai crois au Chili et en son destin. D’autres hommes sauront dépasser ce moment gris et amer où la trahison prétend s’imposer. Allez de l’avant et sachez que dans un avenir plus proche que lointain s’ouvriront à nouveau les larges avenues par où s’avancera l’homme libre pour construire une société meilleure.

Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vivent les travailleurs !

Celles-ci sont mes dernières paroles.

J’ai la certitude que mon sacrifice ne sera pas inutile ; j’ai la certitude qu’il sera tout au moins une leçon morale pour châtier la félonie, la couardise et la trahison.

Salvador Allende

Le discours qui fut transmis par A.M. Radio Corporacion

Et cette émission également :

http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-le-reve-brise-de-salvador-allende

Commémoration du 40ème anniversaire de la mort du président Salvador Allende et du renversement du gouvernement d’unité populaire chilien, le 11 septembre 1973. Cette répression exercée par la dictature de Pinochet a fait plus de 3.200 morts, et plus de 38.000 personnes ont été torturées, selon des chiffres officiels. Le général Pinochet est mort le 10 décembre 2006 sans avoir été condamné par la justice.

Je vous invite à regarder ce clip jusqu'au bout, la chute est excellente ;)

Ensuite je vous invite à lire un article de "du miel et du sel" ici :

http://www.dumieletdusel.com/archives/2013/08/18/27854737.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=dumieletdusel